Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

"Voici l'Homme"

"Voici l'Homme"

Evangile du jour (1)

Publié par Emilie sur 2 Juillet 2013, 14:08pm

Evangile du jour (1)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent.Et voilà que la mer s'agita violemment, au point que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait.
Ses compagnons s'approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi ? » Alors, debout, Jésus interpella vivement les vents et la mer, et il se fit un grand calme.
Les gens furent saisis d'étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

 

Monter à bord, aller vers soi

Jésus monte dans une barque ? Qu’à cela ne tienne, les disciples suivent sans poser de questions. Quelle belle fidélité qui les amène à suivre le Christ et accepter que son chemin passe par les lieux les plus familiers !

Mais cette barque, n’est-ce pas plus encore une image de notre cœur ? De notre  vie ? Un frêle esquif, à vrai dire ! Mais les disciples n’ont pas peur quand ils voient le Maître de la Vie monter à bord sans demander la moindre persmission. Il monte à bord avec assurance. Cette fois, il ne frappe pas à la porte en attendant que le locataire Lui ouvre. Non, Il monte. Et les disciples suivent. Ils acceptent – peut être sans trop savoir de quoi il retourne – de prendre place dans la barque, dans leur barque. Dans la barque de leur humanité. Ils acceptent eux aussi ce mouvement intérieur vers soi. Un voyage que l’on évite si souvent d’entreprendre ... un voyage aussi dangereux que de prendre la mer.

 

Les risques du grand large  

Les tempêtes sont inévitables …

Oui, quelque soit le plan sur lequel nous nous situons, la tempête est inéluctable. Sur le plan corporel, il y a la tourmente de la maladie, du handicap, de la mort. Sur le plan de l’esprit, il y a les orages des crises et des souffrances psychologiques. Sur le plan spirituel, il y a les bourrasques du Mal et les rafales des déserts spirituels.

Oui, accepter de monter à bord de la barque de notre humanité, c’est accepter d’affronter de nombreuses tempêtes. Et accepter ces tempêtes c’est accepter son propre travail d’enfantement, c’est accepter de « perdre sa vie » (celle que l’on fantasme) pour trouver la Vie (celle qui nous est offerte). Tandis que rester sur le rivage, c’est vivre dans son fantasme, c’est vouloir échapper au principe de réalité … c’est mourir.

Prenons le large, oui, malgré les tempêtes ! N’ayons pas peur d’elles. Et surtout, ne pensons pas qu’elles nous éloignent de Dieu et de son rivage. Bien au contraire : contemplez-Le qui dort paisiblement. Souvent au plus fort de l’ouragan, nous nous disons : « Dieu m’a abandonné », « comment Dieu pourrait-Il m’aimer moi qui suis si misérable ? », … ou comme les disciples nous pensons que nous sommes « perdus ».

 

« Mais lui dormait ».

Et c’est là, dans cette banale petite barque que Jésus s’endort. Comme je les envie ces disciples d’avoir pu contempler le Christ endormi ! Dormir : c’est être en confiance, c’est être confortable, c’est être en besoin aussi. S’endormir dans le cœur de l’Homme, c’est avoir confiance en lui, c’est y trouver le lieu de son repos, c’est avoir soif de lui. Comprenons-nous bien tout ce que cela nous révèle de la tendresse de Dieu pour l’Homme ?

Nous nous agitons toujours pour offrir à Dieu l’ouvrage de nos mains le plus « parfait » qui soit. Nous voulons souvent lui offrir un yacht de luxe : que ce soient nos mises en forme liturgique, le travail de nos mains, nos résultats scolaires, professionnels ou même notre bénévolat, nous aimerions dire « regarde Seigneur toutes ces belles choses, c’est pour Toi ! ». C’est bien, mais cela reste plus que superficiel. C’est dans la barque que le Seigneur s’endort. C’est dans une crèche aussi. Non sur l’or ni sur nos mérites ou nos réussites.

Et pendant que nous nous agitons à sauver « les meubles » en pleine tempête (nos mérites, nos B.A, nos bonnes notes, notre encens ou nos belles voix), pensant que cela va nous sauver nous-mêmes, le Christ, Lui, continue de trouver son repos dans notre humanité … car c’est elle et elle seule qui attire le Christ. Et c’est par elle que nous sommes attirés à Lui.

 

 

« Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi ? »

Oui, pourquoi avoir peur ? Tu crois être perdu parce que la barque de ton humanité chavire ? Je te le dis : si ton humanité ne traverse pas la tempête, tu ne seras pas sauvé.  

Que me demandes-tu quand tu me dis « Seigneur, sauve-moi » ? Me demandes-tu de t’épargner du caillou dans ta sandale, de la mort et des souffrances ? Ou me demandes-tu de mener ta barque à bon port ? Mais je te le dis : ta barque ne pourra arriver à bon port si tu refuses de prendre la mer et d’avancer au large. Tu te crois perdu parce que le vent et la mer menacent ? En réalité, le vent et la mer ne sont rien face à la quille de ton navire. Cette quille là a été façonnée de mains de Maître et j’ai en elle toute confiance.

Toi aussi, ai confiance !

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article